Mission

Travaux pratiques en Psychologie du travail avec Ginette Francequin. Travail sur des textes d'auteur, invitée   Marisa Zavalloni Psychanalyse-Santé-Travail se donne pour objectif de mettre à la disposition des praticiens les connaissances extraites des recherches organisées depuis une trentaine d'années, au Cnam, à l'origine au sein du laboratoire d'ergonomie (1975-1990), ultérieurement dans le laboratoire de psychologie du travail et de l'action (1990-2005).
 
L'analyse des rapports entre les deux champs traditionnellement distincts de la sexualité et du travail conduit à des résultats qui pourraient avoir des applications importantes dans le champ de la santé mentale, de la prévention de la violence et de la santé publique. Elle pourrait aussi permettre d'élargir les références théoriques et conceptuelles de la psychiatrie, de la médecine du travail et de la psychologie clinique.
La sexualité n'est pas réductible à des déterminations anatomiques ou endocriniennes car l'être humain est un animal dénaturé. Cette dénaturation toutefois n'aboutit pas à un appauvrissement. Tout au contraire, elle conduit à unedémultiplication du désir qui, à son tour, permet l'accroissement des pouvoirs de penser et d'agir, ce par quoi l'être humain se distingue des autres animaux. Les processus impliqués dans cette "dénaturation - humanisation" sont analysables. Ils trouvent leur origine dans la sexualité infantile, qui se manifeste bien avant la puberté et la maturité endocrinienne et produit des effets tout au long de la vie.
La clinique suggère qu'il n'y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la santé : le travail peut générer le pire - la maladie mentale - mais il peut aussi donner le meilleur en jouant un rôle de médiateur dans la construction de la santé. Les conditions qui président à l'orientation, bénéfique ou délétère, du rapport entre travail et subjectivité sont analysées par la psychodynamique et la psychopathologie du travail.

Dans le monde des adultes (et à un moindre degré dans celui des enfants), le travail occupe une place importante. Or même si le travail est d'abord une activité vivante qui, à ce titre, implique la sexualité, il est aussi encadré par des contraintes sociales et tout entier traversé par les rapports de domination et de servitude.

Aussi le travail est-il le lieu d'une rencontre problématique entre les ressorts psychiques de l'activité et les rapports sociaux de travail. Dans certains cas cette rencontre peut offrir des possibilités inégalables d'accomplissement de soi. Dans d'autres cas cette rencontre entrave le désir et l'intelligence et impose la soumission, avec à l'horizon le spectre de l'aliénation.

Les rapports sociaux de travail, de surcroît, sont aussi sexués et font apparaître des différences significatives entre les destins réservés respectivement aux hommes et aux femmes. La clinique suggère qu'il n'y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la santé : le travail peut générer le pire - la maladie mentale - mais il peut aussi donner le meilleur en jouant un rôle de médiateur dans la construction de la santé. Les conditions qui président à l'orientation, bénéfique ou délétère, du rapport entre travail et subjectivité sont analysées par la psychodynamique et la psychopathologie du travail.