Résumé de l'article de François VOURC'H et Véronique De RUDDER : De haut en bas de la hiérarchie syndicale : dits et non-dits sur le racisme.

Les questions soulevées par le racisme et les discriminations racistes et/ou ethnistes dans l'emploi placent les organisationd syndicales dans une posture complexe et difficile. Bien que les grandes confédérations affichent un antiracisme militant, leurs actions sur ce terrain restent peu développées, et ce, d'autant plus que certains adhèrents ou militants jugent ce combat très secondaire, voire injutifié, et menacent de se désolidariser d'actions en ce sens. Les grandes confédérations sont d'ailleurs, et depuis longtemps, conscientes du fait que les thèses développées par l'extrême droite rencontrent l'adhésion d'une partie de leur base. Dans ces conditions, le racisme demeure, bien souvent, le problème des seuls racisés, sur lesquels repose la tâche écrasante et en fait impossible de connaître leurs droits, de les faire valoir, de recueillir les preuves des traitements inégalitaires ou avilissants _ à l'instar de ce qu'ont vécu les femmes victimes de l'ordre social sexiste. Le changement de perception en matière d'inégalité entre les hommes et les femmes a commencé à produire des effets au sein des organisations. Tel n'est pas, encore, le cas de la prise en considération des discriminations ethnistes et racistes.

Summary : From the Top to the Bottom of the Trade Union Hierarchy : Stories Told and Not Told About Racism.

The questions raised by racism and racial and/or ethnical discriminations at work put trade unions in a complex and difficult place. However great confederations show of a limitant antiracism, their actions stay quite small, especially when some members or militants judge this fight as secondary or unjustified, and threaten to break away from these type of actions. Since a long time, great confederations are conscious of the fact that the thesis developed by the extreme right wing run into the agreement of a part of their base.In these conditions, racism remains often a problem for the visible minorities. the task which relies on them, is impossible as it was for women victims of the sexist social order, to know and assert theirs rights, to collect some proofs of the inequalities or degrading treatments. The change of perception about inequality between man and women strarted to product some effects in organizations. But this is not the case yet for the reflections on racial and ethnical discriminations.