Résumé de l'article de Michela Marzano : Aujourd'hui, alors qu'il apparaît comme le symbole de la liberté de chacun et comme l'instrument de l'affirmation de sa subjectivité, le travail ne permet pas toujours au sujet de se posséder soi-même : chez certains individus, le statut de "travailleur" englobe l'identité tout entière. Le perfectionnisme, le besoin de tout contrôler et l'hyperactivité dominent l'existence de certains individus jusqu'à l'impossibilité, pour eux, de se détacher de leur activité : s'arrêter équivaut presque à se perdre à l'intérieur d'un vide et d'un abîme auxquels ils ne sont pas capables de faire face, sauf à se laisser complètement engloutir. C'est pourquoi l'on parle aujourd'hui de dépendance au travail ou encore d'addiction au travail. Et cela, afin de souligner comment le travail, au lieu d'être au service de l'accomplissement de soi, peut devenir l'occasion et la cause d'un épuisement de soi.
Mots clés : Dépendance, hyperactivité, culpabilité, identité, désir, subjectivité.
Summary : As it appears today as the symbol of freedom for everyone and the assertion instrument to subjectivity, work doesn't allow the subject to own himself : for some individuals, "worker" status includes the hole identity. That's why we talk about dependence to work or addiction to work, to emphasize how work instead of being in the service of self achievement can become the occasion and the cause of self exhaustion.