Résumé de l'article de Dominique Huez : Les souffrances professionnelles invisibles font de plus en plus souvent décompenser les travailleurs. La dépression réactionnelle professionnelle en est à la fois la forme la plus courante et la moins socialisée. Elle doit pouvoir être élaborée par le sujet pour retrouver sa capacité d'action, être mise en visibilité socialement pour ouvrir à une réparation en maladie professionnelle, et à l'action de transformation collective du travail. Le développement d'une clinique médicale du travail en médecine du travail se nourrit aujourd'hui de pratiques partagées par des praticiens qui essaient d'en construire aussi des règles professionnelles.

 

Summary : Invisible professional suffering increasingly decompensates workers. The reactional professional depression that ensues is both the most common and the least socialised form. It must be constructed by the subject in order to recover his capacity for action, it must be made socially visible in order for it to open the way to reparation through occupational medicine, and for it to induce the collective transformation of labour. The development of a clinical medicine of labour into occupational medicine presently strives upon practices shared by general practitioners that simultaneously try to construct professional rules.