Résumé de l'article de Jennifer Pierce : Malgré le caractère invisible des émotions au travail chez les assistantes juridiques, cette dimension du travail présente des conséquences importantes pour la reproduction du procès de travail dans les grandes firmes bureaucratiques et pour le bien-être psychologique des assistantes juridiques. Ces dernières ont pour fonction de soutenir la stabilité émotive des avocats pour lesquels elles travaillent, à travers un traitement respectueux et attentionné. En soutenant les avocats, les assistantes juridiques reproduisent les rapports sociaux de genre à l'intérieur des cabinets d'avocats. La plupart des avocats qui reçoivent les soins et le soutien sont des hommes et la majorité des assistants juridiques qui prodiguent ces services émotifs dont des femmes. De cette façon, la maîtrise des émotions au travail exigée des assistantes juridiques sert à reproduire les structures sexistes des cabinets d'avocats.

 

Summary : Despite the invisibility of emotional labor among paralegals, this dimension of work has significant consequences for the reproduction of the labor process in the large bureaucratic firm and for the psychological well-being of paralegals. These legal workers function to support and maintain the emotional stability of the lawyers for whom they work through deferential treatment and care taking. By affirming the status of lawyers, paralegals also reproduce gender relations in the law firm. Most attorneys who receive care taking and support are men, and the majority of the legal assistants who provide these emotional services are women. In this way, the emotional labor required of paralegals serves to reproduce the sexsegregated structure of law firms.

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